Du braille sur nos bonnets

Après une première collaboration à succès en 2021, cette année, nous avons fait le choix de créer une collection capsule à la croisée de nos valeurs, de celles des Petits Résistants et d’Hopeday : production locale, savoir-faire, inclusion et surtout... Normandie !

Les Petits Résistants

Au travers d’articles, de portraits et d’interviews, le média Les petits résistants proposent des solutions concrètes aux parents qui veulent mieux consommer et incitent les familles à rêver d’un monde meilleur.

Hopeday

Hope day est la première marque de prêt-de à-porter en braille.

Estelle Davenel, 29 ans est Normande. En août 2020, elle apprend être atteinte d'une neuropathie optique héréditaire. Devenant tout juste maman, et adaptant la maladie à son quotidien elle a pris conscience de la valeur de la vie et réalise aujourd'hui ses rêves.

Après avoir passé onze années au sein de la Marine Nationale, elle crée la première marque de prêt-à-porter en braille au monde avec l'envie de démocratiser ce langage.

Une collection capsule, fabriquée en Normandie

Ensemble, nous avons conçu deux bonnets et un tour de cou confectionnés et brodés dans la Manche, avec la mention « Petit Résistant » en braille. 

Aujourd’hui, dans nos ateliers, nous tricotons des bonnets en intégrant « Petit Résistant » en langage braille. Ces points sont directement intégrés pendant le tricotage.  

Cette collection dédiée aux enfants porte un vrai message d’espoir pour toutes les personnes malvoyantes.

Célébrez la différence comme une richesse en faisant découvrir ce langage à vos enfants.

À la rencontre d’Hugues, programmeur dans nos ateliers

Je suis le technicien programmeur, mon travail consiste à programmer les machines à tricoter.

Quelles sont les étapes de fabrication de cette collection ?

Au tout départ, il y a un projet qui est donné, qui nait de la collaboration entre Virginie, styliste dans nos ateliers, et Jeanne, fondatrice des petits résistants. Durant cette première réunion, il n'y a pas de technique, seul le style est abordé.  Ensuite, le dessin est attribué au programmeur.  Christelle, patronnière dans nos ateliers, est également associée au projet pour la partie montage. Au final, nous sommes 3 des équipes SAINT JAMES à travailler sur ce dossier, on discute de la faisabilité du projet et si ce dernier est réalisable.

La demande est claire, «L’inscription en braille peut-elle être faite dans un coloris contrasté, comme si un fil était rebrodé par-dessus tout en étant lisible ? » À cette étape, des essais sont effectués. Quand un essai paraît satisfaisant, il est ensuite validé par les Petits Résistants. Une fois validée, la phase de prototypages démarre et la fabrication est lancée.

Est-ce une innovation technique d’intégrer le braille dans l’étape du tricotage, au sein même de la maille ?

C’est une innovation technique, oui.

Nous n'avions jamais travaillé sur ce type de projet. Nous avons donc dû rechercher la technique pour le faire. Maintenant, nous savons écrire en braille sur ce type de tricot (base de notre iconique bonnet de quart).

Avez-vous rencontré des difficultés dans le tricotage de cette collection ?

Je n’appellerais pas ça des difficultés, plutôt des contraintes techniques. Il faut que la machine écrive avec le fil, comme si chaque point était rebrodé au-dessus.

Les problèmes apparaissent à la conception, au moment des essais. A partir du moment où on arrive à les résoudre et à les surmonter, tout est bon, on lance la production.

 

Pour les générations futures, il est encore temps de choisir une société plus inclusive où les différences sont célébrées comme une richesse !

© @francoisdourlen